Voici un extrait de notre biographie consacrée à Ladislas Starewitch
qui le situe au sein de cette « avant-garde » cinématographique
de la fin des années 1920 et cite des noms avec lesquels il était associé grâce
à ses courts-métrages. C’est à cette époque, la fin des années 1920, que
L. Starewitch se lance dans la réalisation d’un long métrage pour voir son
nom en gros sur les affiches des programmes… Les illustrations ont été ajoutées.
« A Alger, en 1929, un
groupement cinématographique d’avant-garde « Les Amis du Cinéma »
programme pour sa saison (octobre 1929 / juin 1930) :
A la même époque
Le « cercle amical de la bibliothèque artistique de l’Etat »,
de Berlin, organise une exposition internationale pour « Film et Photo »
durant laquelle quelques chefs-d’œuvre du monde entier passeront, une partie
au Capitol, l’autre partie à la « Kamera » Unter den Linden.
Une autre association française soutient largement L. Starewitch en l’intégrant à ses activités : le « Groupement des spectateurs d’avant-garde ». Elle organise des manifestations diverses et dans son bulletin d’octobre 1930 elle remercie les différentes personnalités du théâtre et du cinéma qui y ont participé[4]. C’est-à-dire les réalisateurs Alberto Cavalcanti, Germaine Dulac, Fr. Ermler, Abel Gance, André Sauvage, Ladislas Starevitch, les « jeunes metteurs en scène » : Marcel Carné, Pierre Chenal, Charles Dekeukelaire, Lucie Derain, Eugène Deslav, Jean Dreville, André Galitzine, Michel Gorel, Boris Kaufman, Georges Lacombe, Jean Lods, Jean Mitry, Jean Vigo. D’autres personnalités sont remerciées également : Louis Nalpas, Kamenka, Braunberger....
Plus particulièrement, le « Groupement des spectateurs d’avant-garde » organise le 22 février 1930 au théâtre du Vieux-Colombier[5] une conférence prononcée par Francis Rouanet intitulée : « Les films de Starevitch ». Francis Rouanet connaît bien L. Starewitch, il lui a rendu visite à Fontenay un peu plus d’un an avant : »
Léona
Béatrice et François Martin : Ladislas
Starewitch (1882-1965), le cinéma rend visibles les rêves de l'imagination.
L'Harmattan, 2003, 484 pages, pp. 58-59. Présentation
du livre et revue de presse.
F. Martin, février 2013.
[1] Echos d’Alger, 24 octobre 1929.
[2]
Les films français ont été choisis par Victor Schamoni ; pour L.
Starewitch, il s’agit de
[3] Ni l’origine, ni la date exacte ne sont connues, cette coupure de presse se trouve au milieu d’autres datées de décembre 1929. L’article est signé Carl Rohr.
[4] Spectateurs, octobre 1930, troisième saison n°1; organe mensuel du groupement de spectateurs d’avant-garde.
[5] Le Vieux-Colombier est une salle qui présente beaucoup de films d’avant-garde dans la seconde moitié des années 1920, voir René Jeanne et Charles Ford : Histoire encyclopédique du cinéma, 1895 - 1929, Paris, Robert Laffont, 1947, p. 285.